La tente de la Veyre vit au rythme des répétitions…

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La tente de la Veyre vit au rythme des répétitions…

Les répétitions des acteurs-figurants battent leur plein quotidiennement à St-Légier. Petite immersion au cœur de l’une d’elle avec la troupe des bourgeons.

Samedi, 9h40, des femmes de tout âge convergent avec hâte vers la tente dressée depuis quelques semaines sur le site de la Veyre. Parmi elles, Delphine, 20 ans, et sa mère Corinne, qui font partie de la troupe des bourgeons. Cette troupe, exclusivement composée de femmes, s’apprête à vivre sa troisième répétition. « Nous avons déjà eu quelques pré-répétitions, facultatives, mais cette fois c’est la première vraiment officielle ! » Enthousiastes et ravies de pouvoir vivre cette expérience ensemble, mère et fille pénètrent dans le vestiaire et se dirigent vers les trois « bourgeons bénévoles » chargées de relever le nom des figurantes au fur et à mesure de leur arrivée. « C’est très bien organisé, relève Monia. Nous sommes plusieurs à nous être proposées pour faire un tournus pour la vérification des présences aux répétitions. Ce matin, nous devrions être 290 ! ».

9h50, les dernières participantes arrivent et se faufilent rapidement dans la salle pour rejoindre la troupe. Et c’est parti pour trois heures de répétition! En plein échauffement, plus de 250 femmes (et quelques enfants et adolescentes!) sont déjà en train d’effectuer les exercices proposés par Martin, l’un des coaches de l’équipe chorégraphique, juché sur un échafaudage. Certaines portent des t-shirts et des sweats aux couleurs de le Fête…la plupart ont pour l’instant gardé leur veste et leur écharpe. Malgré le chauffage, l’air est encore froid, en raison de la taille de la tente. Au sol, l’arène et ses escaliers sont représentés à différentes échelles, par de longues bandes de couleurs, tandis que les quatre points cardinaux sont indiqués par de grands panneaux sur les toiles de la tente.

Après le quart d’heure d’échauffement, les vestes et les pulls sont rapidement enlevés… L’ambiance se réchauffe. Laura, bras droit du chorégraphe Bryn Walters, prend la relève de Martin et montre les gestes à répéter, d’abord sans musique, puis avec. Cinq autres coaches évoluent discrètement entre les actrices-figurantes, répondant aux éventuelles questions ou montrant un mouvement mal compris. « Nous observons aussi les danseuses afin de déterminer leur placement sur scène, et distribuons les dossards qui permettront d’indiquer celui-ci, explique Céline ». La troupe se part ainsi de vert, au fur et à mesure que la répétition avance, tandis que Laura encourage et interpelle les danseuses : « Vous êtes magnifiques ! C’est tout bon pour vous ? Je continue ? ».

Place ensuite à une troisième coache, Jeanne, qui endosse un prototype de la jupe des bourgeons, afin de montrer précisément les mouvements et les jeux de couleurs qui en résultent. Les danseuses l’observent attentivement et s’appliquent à reproduire ses gestes, très concentrées. « C’est génial, vous maîtrisez ! » les félicite Jeanne. Le temps passe vite et voilà venu le temps d’une pause bienvenue.  « On commence gentiment à avoir une idée de ce que cela donnera, s’enthousiasme une jeune femme, c’est motivant ! » La troupe se remet ensuite au travail avec entrain et le rythme reprend rapidement. Encore une heure de pas de danse et la répétition s’achève finalement. Les actrices-figurantes  se dispersent peu à peu, par petit groupe, échangeant leur ressenti. Le plaisir pris pendant la répétition se lit encore sur les visages souriants…


Texte et photo: © Zoé Schneider-Cottet